Chantier gaulois
Documentaire produit par le Village Gaulois et la DRAC Midi-Pyrénées
Le projet de film Chantiers gaulois est né de la volonté de fournir au grand public des clefs de lecture pour faciliter l’approche de l’architecture de terre et de bois gauloise.
Il constitue le prolongement de la table ronde De terre et de bois : L’architecture en terre durant la Protohistoire récente : approches méthodologiques, organisée en mai 2008 dans le cadre des 2ème rencontres du Village gaulois.
Cette manifestation, tenue à l’Archéosite de Rieux, avait permis de réunir un panel de spécialistes de l’architecture de terre gauloise, archéologues et architectes mais également d’artisans et de praticiens de l’architecture de terre contemporaine.
Le constat avait été fait d’une convergence d’approche expérimentale sur 3 sites pilotes où le dialogue entre archéologues et praticiens des techniques constructives en terre avait conduit à la mise en place d’un chantier d’archéologie expérimentale :
- À l’Archéosite de Rieux-Volvestre (31) où, depuis de nombreuses années, Jean-Luc Blanchard et son équipe testent les solutions architecturales gauloises à l’échelle
- Sur le comptoir protohistorique de Lattes (34), près de Montpellier avec le programme maison gauloise piloté par Claire-Anne de Chazelles-Gazal (Cnrs) et Jean-Claude Roux (Ministère de la Culture) dans le cadre de la mise en valeur du site de Lattara,
- À Martigues (13) sur le site de l’île et de l’oppidum de Saint-Pierre sous la houlette de Jean Chausserie-Laprée (Ville de Martigues).
Au-delà des aspects techniques et des attendus scientifiques, il s’agit de présenter les résultats d’une démarche d’archéologie expérimentale qui tente de recomposer les gestes des bâtisseurs en terre gaulois tout en s’appuyant sur les savoir-faire traditionnels, les données issues des fouilles archéologiques et les avancées les plus récentes sur le matériau terre appliquée à l’architecture en terre contemporaine qui connaît un net regain d’intérêt en la matière depuis quelques années.
Ce film réalisé par Bruno Canredon a bénéficié des conseils scientifiques de Lionel Izac-Imbert (Drac Midi-Pyrénées – service régional de l’archéologie).
Sont intervenus dans ce documentaire
Pierre-Olivier Barthe
Directeur de la Briqueterie Barthe, héritier d’une longue tradition de briquetiers qu’il perpétue sur le site familial de Gratens (31) où sont notamment produites les briques en terre à destination des particuliers et des professionnels du bâtiment.
Philippe Boissinot
Maître de conférence à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, à Toulouse, où il dispense un enseignement sur la Protohistoire. Il a notamment longtemps travaillé sur la question des architectures de terres méditerranéennes.
Claire-Anne de Chazelles-Gazal
Chercheuse au CNRS et développe, depuis une trentaine d’années, un axe de recherche sur l’architecture de terre en Méditerranée occidentale. Elle est à l’initiative du projet maison gauloise dans le cadre du programme de mise en valeur du site de Lattes (34).
Didier Hilar
Architecte DPLG qui a assure la conception et le suivi du programme de construction de l’archéosite de Rieux en collaboration avec l’équipe du village gaulois.
Alain Klein
Architecte DPLG, travaille en Midi-Pyrénées sur les questions liés à l’architecture de terre des bâtiments civils ou publics durant les périodes historiques notamment en Volvestre.
Jean-Luc Blanchard
Directeur de l’archéosite Le Village Gaulois à Rieux (31) où est présenté le fruit du travail d’une décennie d’expérimentation autour de l’architecture gauloise en pays de Garonne.
Jean Chausserie-Laprée
Conservateur du patrimoine, responsable du service archéologique municipal de la ville de Martigues sur le territoire de laquelle il a dirigé une série de fouilles suivies de chantiers de mises en valeur et de présentation grand public sur la période gauloise.
Denis Delpalillo
Maquettiste et a participé à la création des maquettes de présentation des sites gaulois de Martigues (13) mais également d’Arles (13) et de la ferme gauloise de Raspide à Blagnac.
Lionel Izac-Imbert
Conservateur du patrimoine à la Drac Midi-Pyrénées, service régional de l’archéologie, travaille depuis plusieurs années sur la question des établissements ruraux gaulois en vallée de Garonne notamment sous l’angle de l’architecture de terre et de bois.
Jean-Claude Roux
Technicien au service régional de l’archéologie de Languedoc-Roussillon, a consacré une bonne partie de sa carrière aux recherches sur l’architecture en terre gauloise notamment sur le site de Lattes (34) mais également à l’étranger (Maroc, Yémen).
Une reconnaissance scientifique certaine
Le documentaire Chantiers gaulois à été sélectionné pour être présenté lors 2 événements d’ampleur :
9e Festival du Film Archéologique de Toulouse les 22 et 23 novembre 2013.
Sur la centaine de films proposés au comité de sélection, 9 ont été retenus.
Les séances gratuites ont attiré un public très nombreux parmi lesquels de nombreux archéologues, des chercheurs, les représentant de la DRAC, le directeur du Service Régional de l’Archéologie. Un public bien entendu averti, mais aussi des spectateurs fout simplement amateurs d’histoire et d’archéologie.
Les spectateurs étaient invités à voter à l’issue des projections afin de décerner le très convoité prix du public.
À la fin de cette deuxième journée, les organisateurs ont convié les spectateurs à rejoindre la Salle des Illustres Place du Capitole pour la remise des prix.
La récompense suprême, le torque d’or a couronné le lauréat : le réalisateur du film La fin de l’âge des Pyramides projeté le vendredi 22 novembre à la salle Nougaro.
À l’issue de la projection de Chantiers gaulois, Jean-Luc Blanchard, directeur du Village Gaulois (producteur), ainsi que le réalisateur Bruno Canredon et le conseiller scientifique Lionel Izac-Imbert ont répondu pendant près d’une demi-heure aux nombreuses interrogations de la salle concernant la construction du Village Gaulois de Rieux Volvestre et la problématique de l’architecture gauloise dans le toulousain.
12e Festival du Film Archéologique d’Amiens du 8 au 12 avril 2014.
170 documentaires réalisés entre 2001 et 2014 ont été présélectionnés 120 ont été reçus pour participer au Festival, 80 ont été retenus dans le cadre de la sélection officielle.
Celle-ci s’articulait autour de seize séances axées sur une période chronologique donnée ou sur une thématique particulière.
Chantiers gaulois a donc été diffusé le jeudi 10 avril 2014 à Amiens dans le cadre des séances intitulées : Comment restituer le passé ?
Consultez le programme sur le site : https://www.associationciras.fr/festival/festival-2014/