Premières Rencontres Archéologiques de l'Archéosite Gaulois

L’Agriculture dans son environnement à la fin de l’Âge du Fer.

18 et 19 novembre 2004

Cette table ronde sur L’exploitation agricole dans son environnement à la fin de l’âge du Fer : Nouvelles approches méthodologiques, a constitué la première rencontre archéologique organisée conjointement par le Centre d’Anthropologie de l’EHESS de Toulouse (39, allées Jules Guesde 31000 Toulouse) et l’Archéosite Gaulois de Rieux (31310 Rieux Volvestre).

La première journée, les chercheurs, archéologues et environnementalistes, spécialistes de la période gauloise, ont été accueillis dans les locaux de l’université Paul Sabatier, à Toulouse, pour débattre des méthodologies de fouilles et des études de données environnementales.

 

La seconde journée s’est déroulée à l’Archéosite Gaulois où se sont poursuivies les communications scientifiques et où a notamment été évoquée la question des restitutions au grand public des données dont nous disposons aujourd’hui sur les campagnes gauloises et leur mise en valeur. Une visite de l’Archéosite Gaulois, animée par Jean-Luc Blanchard, visait à confronter les regards entre les archéologues et les médiateurs culturels participant à la table-ronde.

 

Cette manifestation a reçu le soutien de la Drac Midi- Pyrénées, service régional de l’archéologie de Midi- Pyrénées ainsi que l’aide financière du Conseil régional Midi-Pyrénées et du Sivom de Rieux-Volvestre.

La problématique : Grands travaux, fermes gauloises et environnement.

 

Les exploitations agricoles de la fin de l’âge du Fer (IInd-Ier s. avant J.-C.) ont fait l’objet, depuis deux décennies, de nombreuses recherches notamment dans le cadre des fouilles archéologiques préventives mises en oeuvre en amont des grands travaux d’infrastructures autoroutières et ferroviaires.

 

En outre, l’intense activité des prospecteurs, autorisés par l’Etat, a permis de détecter -par centaines- ce type d’établissements ruraux, surtout dans les régions du nord de la France, pionnières en matière de recherches sur les exploitations agricoles de la fin de l’âge du Fer.

 

Les prospections aériennes ou pédestres ainsi que les opérations de fouilles archéologiques effectuées depuis maintenant une dizaine d’années permettent d’envisager un renouvellement des données pour le sud-ouest de la France (Izac-Imbert, Sireix 2007). Des établissements agricoles qui y étaient jusqu’alors largement méconnus ont ainsi été mis au jour, dans le cadre des études d’impact menées, par exemple, en amont du tracé de l’autoroute A20 en Quercy (Vaginay 2003) ou de l’aménagement de la Zac Aéroconstellation à Blagnac (Izac-Imbert 2004 ; Sireix et alii 2007).

 

Ces fouilles ont permis de tester de nouvelles approches méthodologiques en archéologie et de développer un panel d’études sur les ossements d’animaux (archéozoologie), les graines (carpologie), les pollens (palynologie), les essences d’arbres (xylologie) qui rendent parfois possible, au-delà de l’étude du site, la restitution des terroirs et des biotopes au sein desquels s’insèrent ces fermes.

Cette table ronde se proposait de réunir, pour la première fois en Midi-Pyrénées, différents spécialistes oeuvrant, au niveau national, au renouvellement des données sur les fermes et leurs terroirs de la fin de l’âge du Fer.

Cette table ronde a marqué un tournant dans l’histoire de l’Archéosite gaulois : la communauté scientifique reconnaît dès lors la validité des reconstitutions et de la démarche.